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Agnès Grosjean a reçu cinq propositions d’embauche en participant à la mesure «Supported Employment». La voici à sa nouvelle place de travail.
Une mesure pilote pour la réinsertion des chômeurs de 50 ans et plus
24.02.2022 | 10:40
Le programme «Supported Employment» repose sur le soutien actif des demandeurs d’emploi par des coachs. La participation se fait sur une base volontaire.

E n 2021, le Service de l’emploi vaudois a mis en œuvre la nouvelle mesure de réinsertion professionnelle «Supported Employment». Cette mesure, qui s’inscrit dans un projet pilote de trois ans soutenu par la Confédération, s’adresse aux personnes âgées de 50 ans et plus dont la fin de droits au chômage est proche. Elle a pour but de maximiser les possibilités de réinsertion en soutenant activement les participantes et participants à la mesure dans leurs recherches d’emploi. Il est en effet reconnu que des difficultés spécifiques pour se réinsérer professionnellement concernent les quinquagénaires. Cependant, les «seniors» apportent des compétences très variées, ainsi qu’une grande expérience, à leur environnement professionnel. Ce sont précisément ces compétences qui sont mises en valeur avec les coachs au sein du «Supported Employment» dans leurs contacts avec des employeurs. 

 

Invitation personnelle 

Alors que les mesures de réinsertion sont définies par l’Office régional de placement (ORP) en fonction de la stratégie de réinsertion du conseiller en personnel, la mesure «Supported Employment» se distingue dans le sens où les participantes et participants remplissant les conditions reçoivent une invitation pour y prendre part. La nuance est de taille puisque les personnes intéressées sont libres de donner suite à cette invitation. En cas d’intérêt, elles assistent à une séance d’information au terme de laquelle elles décident ou non de poursuivre. Une fois que la mesure a commencé, des coachs expérimentés travaillent sur les freins à la réinsertion et accompagnent activement les participantes et participants dans leurs recherches d’emploi, notamment en leur donnant accès à leur réseau d’employeurs et de responsables du personnel. Cet accompagnement, qui implique activement les deux parties, se prolonge par ailleurs jusqu’à plusieurs mois après l’engagement des personnes. Le coach s’assure ainsi que l’intégration professionnelle se déroule dans les meilleures conditions en apportant, si nécessaire, un appui en formation continue durant les premiers mois pour prévenir une éventuelle rupture de contrat. Tant pour le demandeur ou la demandeuse d’emploi que pour l’employeur, «Supported Employment» représente donc une opportunité où chaque partie trouve un intérêt, comme en témoigne Agnès Grosjean, employée de commerce bilingue de 54 ans qui s’est retrouvée sans travail fin 2019. «Lorsque j’ai reçu le courriel d’invitation pour participer à cette nouvelle mesure, je n’y croyais pas trop. Je me suis demandé ce que j’allais apprendre de plus que je ne connaissais déjà. Aujourd’hui, je me félicite tous les jours d’avoir répondu à l’invitation et je remercie la Fondation IPT (ndlr: prestataire de l’ORP qui assure le déroulement de la mesure) ainsi que mon coach qui ont été d’un précieux appui!»

 

«Le choix de l’empereur» 

À l’issue de son invitation, Agnès Grosjean a suivi la séance d’information. C’est à cette occasion qu’elle a réalisé à quel point les processus de recrutement avaient évolué et en quoi son coach pourrait la soutenir dans ses démarches. Grâce à un accompagnement régulier, elle a pu bénéficier de conseils, s’entraîner à des entretiens d’embauche et bénéficier du large réseau d’entreprises avec qui la Fondation IPT collabore en permanence. Si bien que, quelques mois plus tard, elle a reçu non pas une mais cinq propositions d’embauche! «Le choix de l’empereur» comme elle se plaît à le dire! Après deux jours d’essai, elle a signé un contrat de durée indéterminée au sein de l’entreprise California Stores à Lonay, où elle est responsable du secrétariat. «Cette mesure m’a redonné confiance en moi et j’ai retrouvé mon estime. Même si, dans ma situation actuelle, le suivi de mon coach n’est plus nécessaire, cela rassure de se sentir soutenue durant les premiers mois d’activité.» 

Eliezer Medevielle