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Le spécialiste consulaire doit s’immerger dans des cultures différentes, au gré de ses affectations, comme ici à Tokyo.
Travailler partout dans le monde avec un CFC d’employé de commerce, c’est possible!
03.03.2022 | 10:52
La Confédération recherche chaque année des spécialistes consulaires. Embarquement!

La Suisse est présente partout dans le monde avec quelque 170 représentations et 5475 employés, dont 251 spécialistes consulaires. Ces professionnels – encore trop méconnus – assument en quelque sorte la fonction de contrôle de l’habitant pour les Suisses et les Suissesses de l’étranger. 

 

Compétences interculturelles

«Nous recherchons des personnes qui ont le goût des contacts et des compétences interculturelles pour être à l’aise à l’étranger», avertit Victoria Trigo da Silva, responsable marketing du personnel du Département des affaires étrangères (DFAE), à Berne. Au-delà de la nationalité suisse, il faut posséder un CFC d’employé de commerce, profil E minimum avec deux à trois ans d’expérience professionnelle. Sans oublier de la résistance au stress, un bon esprit d’équipe et de la facilité dans les langues: au moins deux nationales et l’anglais sont requises. Victoria Trigo da Silva précise: «Mais ce qui est déterminant, c’est que le ou la spécialiste consulaire doit accepter le changement de lieu d’affectation dans le réseau des représentations suisses à l’étranger, y compris dans des contextes difficiles.» La Confédération recrute en fonction des besoins en personnel du DFAE. Les personnes retenues se forment ensuite durant quatorze mois dont deux à Berne puis elles sont envoyées douze mois en stage à l’étranger, dans le réseau extérieur du Département, dans un consulat ou une ambassade.

 

Avec un CFC, au cœur de l’ambassade

Après Bangkok (Thaïlande), Tachkent (Ouzbékistan), Abuja (Nigéria), Lionel Rochat, spécialiste consulaire avec CFC d’employé de commerce, basé aujourd’hui à Accra, au Ghana, est un inoxydable passionné. À chaque transfert, l’entier de son contexte change. Curieux, débrouillard, flexible, il doit toutefois rester bien ancré pour pouvoir évoluer, tous les trois à quatre ans, dans des environnements nouveaux. Car tout l’univers du spécialiste consulaire est impacté; professionnel: «Les collègues changent tout le temps»; culturel: «Je vis à l’instant avec mon épouse et mes deux enfants dans un pays développé de l’Afrique de l’Ouest mais tellement différent de la Suisse»; social: «Une vie sociale à reconstruire à chaque fois»; familial: «Les enfants suivent l’école française et mon épouse doit accepter de vivre dans des pays où il lui est parfois interdit de travailler.» Il assume au cœur des ambassades les activités variées d’un service public pour les Suisses établis à l’étranger. «J’assure aux touristes suisses la protection consulaire en cas d’accident, de rapatriement ou de mise en détention, par des visites en prison par exemple.» Mais les activités principales se concentrent sur le traitement des demandes de visas des ressortissants étrangers qui souhaitent se rendre en Suisse, les événements de l’état civil pour les citoyens suisses, etc. Sans oublier les tâches comptables et administratives de l’ambassade. La participation à l’organisation des événements locaux liés à la Suisse lui incombe, comme le 1er août ou la venue du président de la Confédération. Enjoué, énigmatique, il lance: «Vaste domaine de compétences donc, protocolaires parfois mais souvent aussi inattendues! »

 

 

Eliane Schneider