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Ed Ndompetelo (au centre), apprentie de troisième année: «J’aime le contact avec les clients».
Spécialiste en restauration de système, une polyvalence recherchée
02.02.2023 | 10:45
Le métier conjugue service, cuisine, restauration et responsabilités. Témoignage d’une future diplômée.
MAGALI GIRARDIN
À la cafétéria du Campus Biotech, Ed Ndompetelo dépose avec soin sur le buffet l’ultime tarte qu’elle vient de confectionner avec le cuisinier. Mais pas une seconde à perdre, l’apprentie de troisième année se trouve déjà derrière la caisse enregistreuse, rendant la monnaie au client. «Nous sommes un peu les chefs d’orchestre de la cafétéria!» lance la jeune femme. Et c’est peu dire. Epaulée par son formateur, elle prépare quotidiennement les mets qu’elle présentera plus tard sur les comptoirs. Elle sert aussi les clients, traite les courriels, réceptionne les livraisons, vérifie la qualité des produits, réalise les commandes et gère la comptabilité…Pas étonnant qu’il faille un esprit stratégique pour exercer un tel métier.

«Créer des liens»
«Au début, Ed était mal à l’aise à l’idée d’organiser la journée de ses collègues de quelques années ses aînés, explique Stéphane Bruna, son formateur et employé chez SV Group depuis plus de vingt ans. Avec le temps, elle a gagné en assurance et sait désormais s’affirmer.» Aujourd’hui sûre d’elle, la jeune femme apprécie par-dessus tout le contact avec les clients du Campus, devançant fréquemment leurs demandes. «Voilà l’avantage principal de travailler dans les réfectoires. Nous créons des liens», observe la jeune femme.

Préparer des repas sains
Et le métier n’est pas près de disparaître. Comme l’explique le formateur, «plus que jamais, les clients désirent des repas préparés rapidement mais qui restent sains.» Une exigence évidemment liée à notre rythme de vie. Or, c’est précisément ce à quoi répond la restauration de système. «Ajoutez à cela le manque de main-d’œuvre dans le domaine de la restauration et le ticket est gagnant pour s’assurer une place dans le domaine», assure le gérant. Ed Ndompetelo ne renoncerait pour rien au monde à sa formation. «J’ai mis du temps à trouver ma voie», se souvient-elle. Il lui aura fallu trois ans de formation de culture générale et plusieurs stages avant de s’épanouir dans ce métier aux multiples fonctions. «J’aime le contact avec les clients, la polyvalence des tâches et le fait de me sentir utile», assure l’apprentie. Elle planifie aujourd’hui son avenir aussi minutieusement que la journée de ses collègues. «Une fois mon CFC en poche, je partirai apprendre l’anglais. Ensuite, j’entamerai une formation à l’École hôtelière de Genève. Et, dans un avenir un peu plus lointain, je compte bien ouvrir un restaurant dans mon pays d’origine, le Congo Kinshasa.»
Léonore Ehrsam-Bimpage