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Mara Bozzini (à gauche) et Céline Besson expérimentent l’Espace Conseil et Nutrition, une antenne santé animée par les étudiants et les enseignants du bachelor nutrition et diététique.
Nutrition et diététique: la science à plein régime
14.04.2022 | 08:46
De multiples domaines professionnels sont accessibles après le bachelor of science en nutrition et diététique, unique en Suisse romande.

Le bachelor of science en nutrition et diététique est un diplôme à haute employabilité. Le défi est de le faire et reconnaître», lance Pasqualina Riggillo, maître d’enseignement et responsable de filière à la Haute École de santé (HEdS), à Genève. Cette formation est unique en Suisse romande. Elle vise à former des experts de la santé en nutrition et en diététique. Elle est dispensée en petits effectifs: seuls une quarantaine d’étudiants sont en effet admis chaque année dans cette filière. Elle dure trois ans et se suit à plein-temps. Avec un enseignement tant théorique que pratique, via de nombreux stages en Suisse ou à l’étranger. Pasqualina Riggillo précise: «Les diététiciennes (les filles sont plus nombreuses à choisir cette voie) contribuent au maintien ou à la réhabilitation de l’état de santé, de la qualité de vie et du bien être de personnes en bonne santé ou malades.»

 

Tout de suite en emploi 

Plusieurs secteurs du marché de l’emploi s’ouvrent à ces professionnelles: le milieu des soins (comme les hôpitaux) ou à domicile, mais aussi dans l’industrie alimentaire, la restauration ou les entreprises pharmaceutiques. Elles peuvent aussi exercer dans la prévention et la promotion de la santé publique (lire le texte ci-contre), par exemple auprès d’enfants, dans les médias, dans le conseil aux consommateurs et dans l’enseignement et la recherche. Sans oublier que la diététicienne peut pratiquer en indépendante. Selon la responsable de filière, au-delà des compétences sociales et pédagogiques, les candidates doivent manifester un intérêt marqué pour la nutrition et l’alimentation, pour les sciences biomédicales, humaines et sociales. Avec une employabilité maximale, elles peuvent ensuite directement intégrer le monde du travail ou poursuivre leurs études par un master et un doctorat ou une spécialisation professionnelle en fonction de leurs affinités. Mara Bozzini et Céline Besson ont déjà un CFC d’assistante en soins et santé communautaire (ASSC) et une maturité professionnelle en poche lorsqu’elles entreprennent ce bachelor. «Je suis rapidement entrée dans la vie professionnelle. Après quelques années de pratique, j’ai souhaité progresser en restant dans le domaine de la santé, tout en m’éloignant des soins à la personne. L’alimentation fait sujet et me passionne. Selon les pathologies, je suis à même de fournir des explications scientifiques. Par exemple, pour les diabétiques, l’éducation thérapeutique devient primordiale, et gratifiante pour les patients: de leur ingestion de glucides dépendra leur injection d’insuline», éclaire Mara. Pour Céline, cette première étape professionnelle (CFC et maturité professionnelle) lui a permis de dépasser ce qu’elle considérait comme des limites et l’a poussée à continuer les études. «Ce bachelor concilie ma passion de la cuisine et mon goût pour les sciences. J’ai compris, au fil des stages, que le lien direct avec les patients m’importe, spécialement lorsqu’ils sont suivis sur plusieurs années en ambulatoire pour une maladie chronique, comme l’obésité ou le diabète. On peut constater le résultat du comportement alimentaire sur la durée!»

Eliane Schneider