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Les lauréats du Prix de l’entreprise formatrice et les formateurs diplômés eduPros 2020- 2021 réunis lors d’une cérémonie à la Haute École de gestion.
Les meilleures entreprises formatrices ont été récompensées
02.12.2021 | 14:05
Le Prix de l’entreprise formatrice salue l’engagement des formateurs d’apprentis et la qualité de leur encadrement.

Chaque année depuis 2006, huit entreprises formatrices genevoises (une par pôle de formation et une grande entreprise) sont distinguées par l’Association Cité des métiers, qui rassemble les associations patronales et syndicales, ainsi que le Département de l’instruction publique, de la formation et de la jeunesse (DIP). «En cette période, l’engagement des formateurs est encore plus remarquable. Croire en la formation, c’est croire en l’avenir», rappelle Frank Sobczak, président de l’Association Cité des métiers et du jury. Les contraintes sanitaires de l’an dernier n’ayant pas permis la manifestation, les lauréats 2020 et 2021 ont été réunis à la fin de novembre lors d’une cérémonie à la Haute École de gestion. Un lieu sensé: les hautes écoles spécialisées, via la maturité professionnelle, offrent en effet aux apprentis l’accès aux études supérieures. Cinq représentants des entreprises honorées s’expriment. 

 

Enjeu d’avenir 

Pour Stefano Fanari, chef du restaurant Giardino Romano à Saint Jean, cette récompense a un goût de réconfort. Authentique et généreux dans l’assiette, il l’est aussi avec ses apprentis, lesquels sont parfois en difficulté scolaire ou en phase d’intégration. «Implication, suivi des objectifs de formation et évaluation continue des acquis sont essentiels. Mais je veux surtout les préparer au monde professionnel et leur donner envie de rester dans le métier», confie le cuisinier passionné. Président de la formation professionnelle à la Société des cafetiers, il en est convaincu: la restauration a faim de personnel qualifié. Le gros œuvre aussi. «Notre branche compte cinquante départs à la retraite annuels. Former la relève est notre devoir», interpelle Nicolas Maulini, directeur général de Maulini SA. L’entreprise bâtit l’avenir des jeunes qui osent le chantier. «Les machines et le numérique transforment les métiers du bâtiment, dont la maçonnerie. Notre domaine offre des perspectives insoupçonnées. Et si faire évoluer un apprenti jusqu’au poste de chef d’équipe ou de contremaître est très gratifiant, nous aurons toujours besoin de maçons. Il y a de la place pour tout le monde», s’enthousiasme l’entrepreneur. Distinguée pour la seconde fois, Migros Genève forme quelque 160 apprentis. Considérés comme l’avenir de l’enseigne, ils sont encouragés à progresser. Centre de formation où ils côtoient les managers en perfectionnement, cours internes, stages et suivi individuel font partie des moyens déployés pour les stimuler. «Ce prix salue notre engagement social, mais aussi le professionnalisme et l’enthousiasme de tous nos formateurs», s’enchante Martial Mancini, responsable formation professionnelle au sein du géant orange. 

 

Conviction présente 

Le métier d’assistant en médecine vétérinaire est passionnant, mais polyvalent et ardu, à la fois physiquement, moralement et techniquement. Former, c’est aussi faire en sorte que les jeunes s’accrochent», déclare la docteure Doris Hugi. Formatrice depuis plus de vingt ans, elle n’a d’ailleurs pas hésité à reprendre des apprentis dont le contrat avait été résilié ailleurs. Exigence et écoute mènent ses protégés à 100% de réussite aux examens du CFC. Dans un autre contexte, François-Xavier Thien, régisseur plateau du Théâtre AmStramGram, forme des techniscénistes dans les règles de l’art. «Je suis fier de transmettre mon métier et compte bien continuer. Intégrés à l’ambiance familiale de notre petite équipe, les jeunes sont vite responsabilisés et touchent à tout. Ils nous le rendent bien: leur fraîcheur est vivifiante et quand il faut utiliser les dernières technologies, nous profitons de leurs connaissances.»  

Jennifer Weil