Trouvez la place idéale
en Suisse romande
Forts du succès de l’édition précédente, les GenevaSkills remettent le couvert en proposant la démonstration de quinze apprentissages différents.
Les GenevaSkills pour mettre en valeur les métiers
27.01.2022 | 10:58
À la fin de janvier, près de 120 apprentis issus de quinze professions se mesureront dans le cadre de ce concours.

C e week-end, les plus doués des apprentis genevois des domaines techniques, de la construction, des services et de l’hôtellerie se retrouveront sous le feu des projecteurs. Deux jours de compétition lors desquels ils confectionneront une pièce imposée ou effectueront des tâches du métier sous l’œil avisé des experts. Pour certains domaines, le contenu de l’épreuve reste inconnu des candidats. Pour autant, pas de quoi impressionner Lukas Demenga, apprenti constructeur métallique en dernière année de formation. «Nous devrons probablement assembler un bureau ou un tabouret. Bref, percer, souder et meuler. Nous exécutons ces gestes tout au long de notre apprentissage», assure-t-il. En revanche, certains candidats savent à quelle sauce ils vont être mangés. C’est le cas du très compétitif Léo Carrasco, apprenti peintre de deuxième année. Il lui faudra réaliser un dessin mural et poser du papier peint. Cela dit, si les deux jeunes se montrent incontestablement sûrs d’eux, la tension reste palpable. «Mon point fort est ma rapidité. Ma faiblesse, la lecture de plan, confie l’apprenti constructeur métallique. Il s’agira d’y prêter une attention particulière lors de l’épreuve et de gérer le stress.»

 

Viser haut 

Être sélectionné aux GenevaSkills représente déjà une petite victoire. «Tous les candidats ont été choisis sur la base de leur forte motivation, de leur excellence et de leur implication», explique Roland Maurer, maître adjoint à l’École des métiers de l’automobile et organisateur principal de l’événement. Outre le gain d’expérience, d’assurance et un plus dans le curriculum vitæ, le concours peut également ouvrir les portes des championnats nationaux: les SwissSkills. «Voire même des WorldSkills!» ose Lukas Demenga. D’ailleurs, l’exploit a déjà été réalisé par un compatriote. Nicolas Ettlin, ancien apprenti informaticien, a été médaillé d’argent en 2019 en Russie. De quoi faire briller les étoiles dans les yeux de nos deux concurrents. Enfin, pour motiver les troupes et répondre aux questions, une équipe d’anciens gagnants des SwissSkills assistera à l’événement.

 

L’apprentissage autrement 

Pour les jeunes candidats, le jeu en vaut donc la chandelle. Quant au public, il ne sera pas en reste. «Les Centres de formation professionnelle ont travaillé en étroite collaboration avec les diverses associations professionnelles pour proposer les démonstrations de quinze métiers différents, le tout au même endroit», souligne Olivier Cujean, président de la Conférence des directeurs des Centres de formation professionnelle. De quoi s’immerger dans le monde des métiers manuels et s’enthousiasmer devant l’ingéniosité, la patience et la minutie des apprentis. «L’objectif est bien celui de mettre en lumière l’apprentissage. En combinant le concours avec les portes ouvertes des écoles des métiers (aux mêmes dates), nous souhaitons démontrer tout le potentiel d’une telle formation», ajoute le directeur. Et la nouvelle mouture fonctionne parfaitement: lors de la précédente édition, pas moins de 60 classes du Cycle d’orientation avaient répondu à l’appel, et nombre d’élèves intéressés y étaient retournés le lendemain avec leur famille. 

 

Un projet à haut potentiel

Les professionnels, eux aussi, sont très motivés. Une centaine d’entre eux ont œuvré de manière bénévole à l’organisation de la manifestation. «Nous désirons offrir aux jeunes des perspectives d’évolution et leur transmettre la passion du métier», explique Roland Maurer, lui-même ex-jeune candidat des championnats mondiaux. Si le concours des métiers n’en est qu’à sa seconde édition, il prend déjà de l’ampleur. Avec une nouveauté cette année: la participation du Centre de formation nature et environnement. À Lullier, le concours des métiers se tiendra, lui aussi, lors des portes ouvertes, les 25 et 26 février. De quoi en ravir plus d’un. 

Léonore Ehrsam-Bimpage