La céramique fait son show
15.09.2022 | 15:00
Le cinquantième congrès de l’Académie internationale de la céramique se tient ces jours à Genève. Dans son sillage, une myriade d’expositions dans toute la Suisse romande
Dans la pénombre d’une salle d’exposition du Musée Ariana, à Genève, Magdalena Gerber parachève l’installation de ses cinquante paires de bâtons en grès à découvrir dans le cadre de «Migration(s)» (lire l’encadré). La curiosité est aussitôt titillée par ces formes oblongues et sombres gravées d’inscriptions mystérieuses qui s’emboîtent les unes dans les autres à la perfection. L’œil malicieux, l’artiste céramiste se prête au décryptage, dévoilant un concept séculaire de bâtons de comptage des avoirs et des dettes, revisité dans le cadre d’un projet aux frontières de l’art et de l’action politique. Car telle est la céramique contemporaine: un terrain jubilatoire d’expression qui jongle avec son passé pour mieux parler du futur.
La terre en résonance
Également responsable du Centre d’expérimentation et de réalisation en céramique contemporaine de la HEAD (Haute École d’art et de design de Genève), avec ses collègues européens, Magdalena Gerber a mené avec ses étudiants et ceux de trois autres écoles supérieures (Nice, Monaco et Bruxelles) un projet nommé «Resonating Ceramics – from 20Hz to 1280°C». Réalisé grâce au financement européen et présenté dans le cadre du 50e congrès de l’Académie internationale de céramique (AIC), ce travail collaboratif convoque les domaines de l’acoustique, de la sociologie et de l’anthropologie. Et en particulier la relation entre le matériau céramique et le son. «Les 20 étudiants des quatre écoles ont travaillé en binômes pour créer des pièces en céramique activées avec du son», explique la professeure. Au détour d’œuvres monumentales ou discrètes, symboliques, utilitaires ou performatives, la céramique interprétée par cette nouvelle vague d’artistes augure d’une expérience sensorielle unique. «On pourra voir une pièce inspirée d’une fontaine japonaise avec une goutte qui tombe, une jarre rouge peinte de Mickey Mouse emplie de poèmes sonores, le son de l’eau émanant d’un rhizome et d’autres surprises», promet Magdalena Gerber.
La terre en résonance
Également responsable du Centre d’expérimentation et de réalisation en céramique contemporaine de la HEAD (Haute École d’art et de design de Genève), avec ses collègues européens, Magdalena Gerber a mené avec ses étudiants et ceux de trois autres écoles supérieures (Nice, Monaco et Bruxelles) un projet nommé «Resonating Ceramics – from 20Hz to 1280°C». Réalisé grâce au financement européen et présenté dans le cadre du 50e congrès de l’Académie internationale de céramique (AIC), ce travail collaboratif convoque les domaines de l’acoustique, de la sociologie et de l’anthropologie. Et en particulier la relation entre le matériau céramique et le son. «Les 20 étudiants des quatre écoles ont travaillé en binômes pour créer des pièces en céramique activées avec du son», explique la professeure. Au détour d’œuvres monumentales ou discrètes, symboliques, utilitaires ou performatives, la céramique interprétée par cette nouvelle vague d’artistes augure d’une expérience sensorielle unique. «On pourra voir une pièce inspirée d’une fontaine japonaise avec une goutte qui tombe, une jarre rouge peinte de Mickey Mouse emplie de poèmes sonores, le son de l’eau émanant d’un rhizome et d’autres surprises», promet Magdalena Gerber.