«Il ne suffit pas d’aimer les enfants pour devenir éducatrice», affirme Laïla Khalid, étudiante en dernière année à l’École supérieure d’éducatrices et d’éducateurs de l’enfance et passionnée par le développement des tout-petits. Ce métier social, souvent méconnu, ne se réduit pas à changer les couches ou à lacer des chaussures. En crèche, l’éducatrice de l’enfance (car les femmes sont majoritaires dans ce secteur professionnel) veille à la bonne évolution de l’enfant sur les plans moteur, cognitif, affectif et social. Elle élabore et active des projets pédagogiques, établit une relation de partenariat avec les parents, gère des équipes et anime des séances entre professionnels. Rien de moins. «Autant de responsabilités qui destinent bon nombre d’éducatrices et d’éducateurs à une carrière d’adjoint pédagogique ou de directeur de crèche», assure Valérie Alhéritière, directrice du Centre de formation professionnelle Social.
Aller plus loin
Si, à l’aube de sa vie professionnelle, Laïla Khalid ne vise pas encore d’aussi hautes sphères, elle est néanmoins conquise par la formation. «En tant qu’assistante socio-éducative CFC, j’accompagnais déjà les enfants dans leur quotidien. J’ai cependant désiré approfondir mes connaissances afin de mieux comprendre les étapes du développement de l’enfant, d’aider davantage ce dernier dans les moments clés de la vie infantile. Je souhaitais également gagner en autonomie et en responsabilité», explique la future diplômée. Si la formation d’éducateur de l’enfance peut s’effectuer à l’école à 100% moyennant la réalisation de stages au cours de la formation, les diplômés d’un CFC d’assistant socio-éducatif comme Laïla Khalid ont la possibilité de la suivre également en emploi. «Je passe deux jours à l’école et le reste de la semaine au travail», confirme-t-elle. De quoi mettre en pratique les éléments théoriques récemment appris.
Un emploi assuré
Cours théoriques, ateliers pratiques et supervision sur le terrain, cette formation en école supérieure assure à ses diplômés un bagage important de connaissances et une employabilité maximale. «La loi à Genève exige un taux d’encadrement minimum de 60% d’éducateurs dans les crèches. À peine leur formation en école supérieure achevée, les éducateurs de l’enfance sont embauchés par les institutions», relève Valérie Alhéritière. De quoi en motiver plus d’un. Et lorsqu’on demande à Laïla Khalid quels sont ses projets futurs, cette dernière répond humblement: «Devenir maman. Cela me permettra peut-être de porter un autre regard sur mon métier. Celui du parent, parfois inquiet, qui doit laisser sa progéniture aux mains d’un autre.» Ou comment percevoir le métier d’éducateur à sa juste valeur.