
«Le brevet fédéral en développementimmobilier correspondàunréelbesoinde l’industrie immobilière: nous avons refusé du monde en mai dernier et les inscriptions pour la prochaine volée 2025 arriventdéjà», explique Karin Joergensen, directrice Suisse romande de la SVIT School, à Lausanne. Accessible dès leCFC, avec trois ans d’expérience dans le domaine, le cursus forme des «chefs d’orchestre»qui aurontune visionlarge et complète du processus de développement immobilier. Au-delà de la technicité, ces professionnels doivent fédérer les parties prenantes (telles que les investisseurs, lespropriétaires,les constructeurs, les communes, les utilisateurs, les voisins, etc.) etlesmettre autourde la table. Avec patience et persévérance.
L’œil de l’employeur
La formation englobe l’entier du développement immobilier: la création du produit, la construction du projet (surélévation, rénovation, technique de construction, etc.), en passant par les calculs de rentabilité (vente, loyers), la planification (agenda) et la gestion de projet. Les aspects juridiques de la construction abordés (droits réel, privé, public, droit du bail, aménagement du territoire, régulation écologique, etc.)permettent auprofessionnel de maîtriser des situations souvent très complexes. «Ce brevet fédéral formalise enfin ce qui s’apprenait uniquement sur le terrain.Il valorise ainsilaprofession: un gage de confiance envers le client et un signe de qualité sur le curriculumvitæ», commente BertrandMaag,directeur auprèsde SPGIGeneva SAet enseignantdans le cadre du brevet.
Une employabilité multiple
«En plus des promotions immobilières classiques,les collectivitéspubliques et les privés doivent rénover une partie importante du parc immobilier suisse d’ici à 2050.Cela laisseprésagerdebelles perspectives d’emploi», souligne Karin Joergensen. De manière transversale, le développement durable s’intègre dans toutes les facettes du secteur. Les apprenants comprennent bien l’importancede concevoirdesprojets respectueux de l’environnement, de minimiser l’empreinte carbone. Sans oublier d’optimiser l’utilisation des ressources. Les personnes intéressées à se former s’activent dans des milieux divers, tels que des régies immobilières,desbureauxd’architectesou d’ingénieurs, des études d’avocats ou de notaires, des banques, des entreprises générales ou de construction et des indépendants.
Le réseau partagé
Seize mois de formation, c’est un défi.Mais cequidistingue cebrevet exigeant, c’est sa flexibilité: les cours peuvent être suivis de manière hybride. Les participants ont lapossibilitéde choisir entre leprésentiel et les sessions en ligne, en direct. Cette approche permet d’adapter la formationàunemploi dutemps chargé etoffreune accessibilité pour ces adultes en activité. Frédéric Gosselin, directeur associé de la Régie Bersier SA à Genève, détenteur du précieux sésame, confie: «Au-delàde l’aspect pédagogique, la présence de collègues issus de divers horizons apporte une richesse intrinsèque en termes de partage de connaissances et d’expérience. Et cette visionmacrode l’immobilierpermet d’être serein lors de la constitution de dossier: même si on ne peut jamais connaître toutes les informations concernant une situation, on sait où et comment les chercher».