Dix ans de formation à l’excellence
18.08.2022 | 12:00
Le Campus genevois de haute horlogerie est devenu l’épicentre de la formation horlogère et métiers d’art en Suisse romande. Focus.
La belle histoire commence par le cursus d’opérateurs en horlogerie composé d’un modeste contingent de six jeunes. D’abord situé dans les locaux de l’une des marques du groupe Richemont, le Campus genevois de haute horlogerie (CGHH) se déploie dès 2016 dans un bâtiment flambant neuf à Vernier (GE). D’autres formations s’ajouteront à son catalogue, notamment dans l’émail et la gravure, fragiles métiers d’art sauvés de la désuétude par une indéfectible confiance en la transmission d’un savoir-faire artisanal.
La montre et l’école
«L’école est un rouage central au sein du groupe Richemont. En matière d’apprentissage bien sûr, mais aussi comme facilitatrice de solutions, explique Damien Gisler, responsable du CGHH. Véritable nœud diplomatique entre les marques, l’école reçoit une multitude de sollicitations lorsqu’il s’agit de mettre en place des formations spécifiques à l’attention de spécialistes pour la fabrication de produits spécifiques.» Autre accomplissement notoire pour la volée 2022 et à l’occasion de cette date anniversaire: la fabrication d’une montre école, concrétisation des savoir-faire dans tous les ateliers de l’école. «Mouvement, micromécanique, assemblage, emboîtage, aiguillage, horlogerie, émail et gravure, tous les apprentis ont contribué à l’élaboration de cette montre, s’enthousiasme le responsable. La pièce reflète l’identité de l’école et sa volonté de transmission. »
De l’AFP aux études supérieures
Avec un penchant immodéré pour l’emboîtage de Lego et un père collectionneur de montres, Léa Briffaut semblait prédestinée à évoluer dans le domaine horloger. Quelques stages confirmeront cette inclination. Et c’est au CGHH qu’elle effectuera, dès sa sortie de l’école obligatoire, son apprentissage d’opératrice en horlogerie. « J’ai découvert le luxe d’une formation où tout est mis en place pour qu’on puisse travailler dans les meilleures conditions possible», se souvient la jeune femme. Son AFP en poche, elle veut à tout prix poursuivre ses études. Léa postule à l’École d’horlogerie alors qu’il n’existe pas de passerelle pour la formation d’horlogère de production. Volontaire, elle persiste, passe les tests de micromécanique et force la porte d’entrée de la deuxième année du CFC. C’est une première. À la rentrée prochaine Léa entamera à 19 ans sa formation de technicienne ES. «Et ensuite, je serai ingénieure, se profile-t-elle avec assurance. J’ai envie de créer mes propres montres, mon design. Et de rendre fiers mes parents.»
Un temps pour apprendre
Issu de la première volée des AFP du CGHH en 2012, Loïc Lopez est parrainé par la marque Van Cleef & Arpels. «La formation était nouvelle et correspondait à mes compétences», se remémore Loïc qui est engagé par cette même marque dès la réussite de son diplôme. Après quelques années au poste d’opérateur en horlogerie, il veut découvrir d’autres secteurs comme les mouvements grandes complications, le SAV ou le management pour lesquels un CFC est requis. Il entame alors le processus de l’article 32 avec la bénédiction et l’appui de sa direction. Un luxe puisqu’il peut suivre les cours des apprentis horlogers et bénéficier de temps pour réviser sa pratique au Campus. «C’est une chance, reconnaît le jeune homme. Car les examens théoriques, en particulier la physique, c’était difficile. Mais les formateurs savent comment nous accompagner. J’ai été très bien préparé. L’AFP m’a permis d’entrer à mon rythme dans mon domaine de prédilection. Et j’aimerais continuer à travailler pour la marque qui m’emploie depuis le début de l’aventure.»
La montre et l’école
«L’école est un rouage central au sein du groupe Richemont. En matière d’apprentissage bien sûr, mais aussi comme facilitatrice de solutions, explique Damien Gisler, responsable du CGHH. Véritable nœud diplomatique entre les marques, l’école reçoit une multitude de sollicitations lorsqu’il s’agit de mettre en place des formations spécifiques à l’attention de spécialistes pour la fabrication de produits spécifiques.» Autre accomplissement notoire pour la volée 2022 et à l’occasion de cette date anniversaire: la fabrication d’une montre école, concrétisation des savoir-faire dans tous les ateliers de l’école. «Mouvement, micromécanique, assemblage, emboîtage, aiguillage, horlogerie, émail et gravure, tous les apprentis ont contribué à l’élaboration de cette montre, s’enthousiasme le responsable. La pièce reflète l’identité de l’école et sa volonté de transmission. »
De l’AFP aux études supérieures
Avec un penchant immodéré pour l’emboîtage de Lego et un père collectionneur de montres, Léa Briffaut semblait prédestinée à évoluer dans le domaine horloger. Quelques stages confirmeront cette inclination. Et c’est au CGHH qu’elle effectuera, dès sa sortie de l’école obligatoire, son apprentissage d’opératrice en horlogerie. « J’ai découvert le luxe d’une formation où tout est mis en place pour qu’on puisse travailler dans les meilleures conditions possible», se souvient la jeune femme. Son AFP en poche, elle veut à tout prix poursuivre ses études. Léa postule à l’École d’horlogerie alors qu’il n’existe pas de passerelle pour la formation d’horlogère de production. Volontaire, elle persiste, passe les tests de micromécanique et force la porte d’entrée de la deuxième année du CFC. C’est une première. À la rentrée prochaine Léa entamera à 19 ans sa formation de technicienne ES. «Et ensuite, je serai ingénieure, se profile-t-elle avec assurance. J’ai envie de créer mes propres montres, mon design. Et de rendre fiers mes parents.»
Un temps pour apprendre
Issu de la première volée des AFP du CGHH en 2012, Loïc Lopez est parrainé par la marque Van Cleef & Arpels. «La formation était nouvelle et correspondait à mes compétences», se remémore Loïc qui est engagé par cette même marque dès la réussite de son diplôme. Après quelques années au poste d’opérateur en horlogerie, il veut découvrir d’autres secteurs comme les mouvements grandes complications, le SAV ou le management pour lesquels un CFC est requis. Il entame alors le processus de l’article 32 avec la bénédiction et l’appui de sa direction. Un luxe puisqu’il peut suivre les cours des apprentis horlogers et bénéficier de temps pour réviser sa pratique au Campus. «C’est une chance, reconnaît le jeune homme. Car les examens théoriques, en particulier la physique, c’était difficile. Mais les formateurs savent comment nous accompagner. J’ai été très bien préparé. L’AFP m’a permis d’entrer à mon rythme dans mon domaine de prédilection. Et j’aimerais continuer à travailler pour la marque qui m’emploie depuis le début de l’aventure.»